La maladie de Sachs de Martin Winckler

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Janvier 1998
480 pages
ISBN : 978-2-86744-603-0

Quatrième de couverture :

Dans la salle d’attente du docteur Bruno Sachs, les patients souffrent en silence. Dans le cabinet du docteur Sachs, les plaintes se dévident, les douleurs se répandent. Sur des feuilles et des cahiers, Bruno Sachs déverse le trop-plaint de ceux qu’il soigne. Mais qui soigne la maladie de Sachs ?

L’avis des sorcières :

Le début a été dur, très dur. En effet le ton est particulier. Dès le début ce n’est pas la voix du docteur Sachs qu’on lit mais celle de ses patients, de sa secrétaire, de ses collègues et de ses proches.  Ils parlent en disant « Tu ». Ce TU c’est le docteur Bruno Sachs, médecin de campagne dévoué. Qui prend son temps avec ses patients, qui les écoutent. De lui vraiment nous n’auront que quelques bribes d’écrit, rien d’autres.

Oui c’est bien beau tous ça mais c’est long ! Au bout de 100 pages je me dis l’écriture me gêne vraiment je ne vois pas où l’auteur va. Ça m’agace. J’étais prête à abandonner. Et puis je me décide à lire quelques critiques pour voir ce qu’en pensent les autres. En général ils ont aimé. Bon je laisse une seconde chance à cette lecture.

Aller je m’y remets. Et là ça y’est je suis lancée. Je me suis habituée à ce tutoiement, les patients deviennent récurrents, je m’y retrouve. Je suis emportée dans la lecture.

Je me plonge dans la vie de ce médecin comme on en voit peu malheureusement. Il est humain, il a ses failles mais il est présent, il écoute, il soigne le mal être sans penser à la rentabilité. Des médecins comme ça on en trouve peu et c’est là tout l’intérêt du livre. Faire réfléchir.

L’auteur prône une autre façon de soigner, une qualité d’écoute, nous interpelle sur les déserts médicaux, sur la souffrance à soulager. Certains passages sont dur mais la vraie vie l’est, pourquoi le cacher ?

Une agréable découverte.

On a gardé le nom de Charcot, on ne gardera pas le nom de ceux qui sont morts de l’abomination à laquelle il a donné son nom. Charcot, lui, n’est pas mort de ça. Et encore, le nom des médecins ce n’est jamais qu’une couverture hypocrite pour ne pas à avoir à expliquer de quoi il est question. Maladie de Kaposi c’est moi menaçant que sarcome de Kaposi. Maladie de Charcot ça fait plus noble que « sclérose latérale amyotrophique ». Syndrome de Dawn c’est plus reluisant que mongolisme.

3 réflexions au sujet de « La maladie de Sachs de Martin Winckler »

  1. Ping : Livres présentés | même les sorcières lisent

  2. J’avais aimé ce livre. Dire qu’en 98 il évoquait déjà les déserts médicaux. J’en sais quelque chose, moi qui vais quitter mon cabinet paramédical rural, pas irremplaçable, non, mais irremplacé.

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